14-22 octobre : Tranquille la vie

23 octobre 2015 at 2:25 (Burkina Faso)

Après avoir couru partout depuis mon arrivée, le rythme burkinabè a commencé à s’imposer : une ou deux activités par jour, pas beaucoup plus… Et pas trop vite! J’avais oublié à quel point il tape, le soleil burkinabè, et ça va m’a valu quelques épisodes de déshydratation et de grande fatigue. Un mal pour un bien, ça me forcera bien à me reposer d’ici le 5 décembre, jour officiel de mon retour à Montréal.

Pour les intéressés, les élections auront finalement lieu le 29 novembre, après une courte campagne de trois semaines (bien loin des 78 jours!). Les 14 candidats prévus pour le 11 octobre ont été confirmés, donc tout reprendra bientôt comme prévu… Avec mon nouveau badge de presse, que j’attends impatiemment, contrairement aux gardes de la Commission électorale nationale indépendante qui aiment bien me voir me pointer pour prendre des nouvelles! 😉

D’ici là, je prends le temps de renouer avec des plaisirs tant attendus : des balades à moto (comme passagère) à travers les rues colorées et hyperactives de Ouaga, de la Brakina bien fraîche au maquis avec des amis dont je me suis ennuyée… Sans oublier le poulet télévisé et le porcofour, au goût toujours aussi fantastique!

Je n’ai pas pu résister à l’appel du pagne : je m’en suis acheté un au marché dit «de la zone humide». Une robe suivra bientôt si le couturier le veut!

Je n’ai pas pu résister à l’appel du pagne : je m’en suis acheté un au marché dit «de la zone humide». Une robe suivra bientôt si le couturier le veut!

Le Canada m’a par contre bien manqué le 19 octobre, alors que j’ai passé une bonne partie de la nuit seule devant mon ordinateur à suivre la soirée électorale… Au rythme de mon Internet poussif et parfois frustrant!

Parenthèse techno : Internet est de plus en plus populaire au Burkina Faso… Sauf que les infrastructures ne suivent pas! Les réseaux sont beaucoup plus encombrés qu’en 2013, principalement à cause de l’accès aux téléphones intelligents, qui étaient une rareté il y a deux ans. C’est compréhensible, car le signal est souvent meilleur sur les téléphones que sur les ordinateurs! Fin de la parenthèse

Le pire, c’est que j’avais une très grosse journée le lendemain… À suivre dans le prochain billet!

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13 octobre : Grande première!

18 octobre 2015 at 7:51 (Le journalisme au Burkina Faso)

Ce matin, fierté et joie, mon premier reportage publié dans La Presse… Je suis même arrivée à temps pour paraître dans la version papier! 🙂

Pour lire l’article – et en apprendre davantage sur la situation politique en date du 11 octobre – c’est ici.

Les familles des martyrs se sont recueillis sur les dépouilles de leurs proches à la place de la Révolution.

Les familles des martyrs se sont recueillis sur les dépouilles de leurs proches à la place de la Révolution.

La tombe d'une des martyrs de la tentative du coup d'État, Angèle Kaboré, 25 ans.

La tombe d’une des martyrs de la tentative du coup d’État, Angèle Kaboré, 25 ans.

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8-11 octobre : Arrivée sur les chapeaux de roues… de moto!

18 octobre 2015 at 7:42 (Burkina Faso)

Allons-y aussi rapidement sur le blogue que dans la réalité : à peine arrivée à Ouaga, après un très long voyage (départ le mardi soir, avec près de trois heures de retard, une longue journée de transit au Maroc et une arrivée repoussée au jeudi matin à cause du couvre-feu), j’étais déjà en route – comme passagère sur une moto, mon moyen de transport habituel – pour l’achat d’un téléphone et d’une clé Internet destinée à communiquer avec le vaste monde.

Je me suis installée vite fait dans mon nouveau chez moi, une grande chambre ventilée avec salle d’eau personnelle dans une villa du quartier Wemtenga, à moins de deux kilomètres de mon ancienne adresse. C’est dire que je n’étais pas dépaysée! Sauf peut-être pour l’ambiance : je suis passée de deux autres jeunes expatriées à une cinéaste française qui partage sa vie entre les deux pays depuis 15 ans… et la douzaine de jeunes Burkinabè du quartier qu’elle héberge et/ou dont elle a organisé le parrainage scolaire.

La Villa Veenem (« lumière » en mooré, la langue des Mossis), est donc à la fois une maison de production de documentaires, un centre d’étude et un milieu de vie. Ce n’est pas l’action qui manque, mais c’est très stimulant, et pratique pour une journaliste qui veut connaître les dernières nouvelles… comme la tenue de l’enterrement des « martyrs» du coup d’État manqué, le lendemain de mon arrivée.

Un coup de fil à un ancien collègue du quotidien Le Pays plus tard, et j’étais déjà en mode préparation de couverture terrain. Le vendredi, j’ai donc passé près de quatre heures sous le chaud soleil de Ouaga, place de la Révolution puis au cimetière dit « des martyrs ».

Le lendemain, j’ai passé une partie de la journée à récolter des témoignages de jeunes Burkinabè sur la situation électorale, avant de partir au centre-ville faire une entrevue avec un ingénieur québécois… Le résultat à lire bientôt au Québec!

Finalement, le dimanche, jour prévu d’élections (avant que la tentative de coup d’État chamboule tout), j’ai travaillé sur un article qui revêtait une grande importance pour moi… À lire dans le prochain billet! 😉

P.S. Je crois que les photos vont se faire rares, car Internet est pas mal lent… Beaucoup plus qu’à ma première visite!

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8 octobre 2015 : Et c’est reparti pour un (petit) tour!

17 octobre 2015 at 11:41 (Burkina Faso, Note de la rédaction)

Le Burkina Faso... Ouagadougou est assez central

Le Burkina Faso… Ouagadougou est assez central

Après deux ans à l’espérer – et à en douter souvent! -, me voici de retour à Ouagadougou, cette fois avec mon chapeau de journaliste pigiste. Rattachée à aucun média en particulier, je tenterai de vendre des récits au plus grand nombre… et je publierai mes réussites ici.

Petit retour en arrière : à mon départ de Ouaga en mai 2013, j’avais promis que j’y reviendrais pour l’élection présidentielle, qui s’annonçait déjà d’une grande importance pour la région. Et je tiens toujours mes promesses! 😉

Sauf que j’étais loin de me douter qu’entre-temps, la population burkinabè deviendrait un exemple mondial de résistance citoyenne. Tout d’abord fin octobre 2014, en poussant leur président des 27 dernières années vers la sortie en 2 jours(!) par la seule force de leurs manifestations. Puis à la mi-septembre 2015, en refusant qu’une poignée de soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ne fasse dérailler leur gouvernement de transition et leur marche vers des élections démocratiques avec une tentative de coup d’État.

La population de Ouaga a alors affronté les balles pour convaincre l’armée régulière de les soutenir et de rapidement mettre hors d’état de nuire ce régiment de putschistes… En une semaine! Depuis, le RSP a été dissous et désarmé, et le chef des putschistes écroué et accusé de « crime contre l’humanité » et de « haute trahison », entre autres. Une commission d’enquête est en cours.

Tout ça pour dire qu’après avoir douté très fort – et repousser mon départ un brin – me voilà de retour sur le sol rouge burkinabè que j’aime tant pour huit semaines… Je ne me suis pas baptisée « tête de mule » pour rien!

À bientôt pour la suite!

P.S. Pour les explications initiales du titre Une tête de mule au pays des lions, cliquez ici. Et pour tout ce que j’ai déjà écrit sur le Burkina Faso, consulter le menu déroulant à droite.

P.P.S. Encore et toujours, mes plus plates excuses à mes fidèles lecteurs pour le récit du dernier séjour qui s’est terminé abruptement… Je n’ai aucune excuse, sauf celle d’être très mauvaise en relations épistolaires suivies. J’aurai fait un horrible jésuite!

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